On a lu… épisode 1

A l’occasion de mon dernier anniversaire des gens biens sous tout rapport (ou presque), ont eu la bonne idée de m’offrir un livre sur le vélo. Comme toujours, étant donné que j’ai approximativement 23 livres sur ma « to read-list »,  j’ai mis un peu de temps avant de m’y mettre. Une fois lue, approuvée et validée, je me suis dit que cette lecture  pourrait être l’objet d’un billet sur le blog. Par la même occasion, prise dans un élan d’enthousiasme et de folie (rien ne m’arrête dans ce bas monde), j’ai pensé qu’on pourrait créer une rubrique sur le blog, présentant nos lectures plus ou moins cyclistes en rapport (ou pas), avec notre prochain voyage. Si vous avez des suggestions : on est preneuses!

Aujourd’hui pour ce premier épisode de « On a lu… », laissez moi vous présenter : Bike Snob, Chroniques d’un fou du vélo de Eben Weiss (publié en 2013 chez Marabout, ISBN : 978-2501088947, 223 pages au compteur) (pas d’excuse donc pour l’acquérir, l’emprunter ou le mettre sur votre prochaine liste au Père Noel).

Pourquoi j’ai aimé ? 

Tout d’abord parce que ce livre est drôle. Comme vous avez pu le constater, j’essaye modestement (je dis bien MODESTEMENT), de mettre un peu d’humour dans mes billets. C’est pas toujours réussi (je le sais), c’est parfois un peu trop capillotracté (je le conçois), et c’est pas du plus fino (rapport à la fistule anale du précédent billet). Bref : c’est pas toujours réussi mais j’essaye MODESTEMENT. Rien ne m’embête plus dans la lecture d’un blog, qu’un ton préformaté, bateau et plat comme une envide (non, je ne balancerai personne). Un peu d’originalité DIANTRE!

Il faut le reconnaître, on a chacun nos petites fixettes. Je suis certaine que des lecteurs doivent avoir des crises d’urticaire en comptant le nombre de fautes d’orthographe qui ponctuent allègrement mes billets. Personnellement l’orthographe,  quand ça n’atteint pas le niveau des skyblog en mode kikou-lol, cela ne me dérange pas plus ça. Mais lire du Marc Levy dans le texte : non merci! Lorsque j’ai lu l’ouvrage d’Eben (que je prononce personnellement Hé Bin ce qui enlève toute crédibilité au brave homme), j’ai eu l’impression d’avoir devant moi quelqu’un qui essaye d’être drôle (à la différence que lui réussit). Pour preuve un extrait.

Chaque chapitre est introduit par une citation. Au chapitre « Lâcher prise : le fardeau de posséder un vélo » (p. 142), l’auteur nous propose ce bon mot :

« Rien n’est comparable au simple plaisir d’une balade à bicyclette. »

John F. Kennedy

Je suis certaine que ça ne fait pas rire tout le monde mais moi je trouve ça drôle.

Ensuite j’ai aimé ce livre parce qu’il m’a fait réfléchir sur moi, le vélo, l’intérêt du port du casque, l’importance du niveau de ma selle et l’intégration de la civilisation amish dans mon quotidien. Ce qui est intéressant dans l’ouvrage, c’est qu’il est écrit par un vrai cycliste du quotidien (donc pas par un coureur du Tour de France ou par un mec qui arrive à faire du 60 km/h de moyenne sur un vélodrome). Eben (Hé Bin) pratique le vélo tous les jours : c’est son moyen de transport préféré. Il en a même fait son travail à un moment (en étant coursier). Bref! C’est un sportif certes, mais pas un pro (votre ego reste donc en pleine forme lors de la lecture du livre!). L’auteur n’essaye pas de vous convaincre que le vélo c’est LE truc qu’il vous faut (méthode de conviction du type Eglise de Scientologie). Il explique juste au lecteur pourquoi POUR LUI personnellement, c’est une des meilleures inventions que la terre ait vue. Pas de couteau sous la gorge donc, pas d’obligations, juste une réflexion sur POURQUOI JESUS LE VÉLO, DANS TA VIE?

Enfin j’ai aimé ce livre parce qu’il est beau. Passé l’âge de lire Martine et Tom-Tom et Nana, il faut bien reconnaître qu’on met plus l’accent sur le fond que sur la forme, en ce qui concerne les livres. C’est souvent difficile de trouver des livres pour adultes (référence cochonne qui n’en est pas une), qui soient à la fois beaux et plaisant à lire. C’est pourtant le cas de Bike Snob. Dans le monde de l’édition, il est toujours difficile de différencier les volontés de l’auteur de celles de son éditeur. Il m’est donc impossible de vous dire si Eben (Hé Bin) a été associé à la mise en page soignée et très graphique du livre. Moi qui aime les détails, j’ai été servie! Tout au long du livre on retrouve de très jolies illustrations réalisées par Gregory Ryan Klein, qu’on salue s’il nous regarde. Bref le graphisme, c’est un peu le Cherry on the Cake du truc!

En résumé : ce livre m’a plu et je lui mets en 6.5/10 sur mon échelle du livre. Bike Snob n’est pas LE livre de ma vie (pour ça il y a Belle du Seigneur et Le Musée de l’innocence) ; mais c’est un livre que j’ai eu plaisir à lire et qui m’a appris des choses. Alors tenté(e)?

Eben voilà (ah-ah-ah), c’est fini pour aujourd’hui!

Bicyclettement vôtre,

A bientôt,

H.